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Faites ce que les autres vous disent !

Oui, faites ce que l’on vous dit, n’affirmez pas votre point de vue, suivez !
Non, je vous rassure, c’est une boutade…

Il y a quelques mois, j’ai eu l’occasion de présenter une vision lors d’une conférence. L’idée était simple : restez vous mêmes et la vie dont vous rêvez viendra à vous.

A la sortie de l’école, je me suis consultant dans une société qui éditait un logiciel. A la suite de ma première prestation, 2 semaines après mon arrivée, le client était très mécontent… Il attendait un expert et on lui a fourni un débutant. Suite à cette mauvaise passe, mon chef vient me voir en me disant que même si je n’étais pas encore expert, il fallait que j’ai l’air expert.

Déontologiquement, l’idée ne me plaisait pas, c’était un peu comme mentir aux gens qui étaient en face de moi sur mes capacités. Avoir l’air d’un expert, pourquoi pas, mais je voulais savoir ce dont je parlais. J’ai donc passé mes journées à bosser pour mon employeur et mes nuits à me former, à explorer, à faire le curieux sur tous les domaines liés à mon activité, jusqu’à m’intéresser à la comptabilité pour mieux conseiller un client comptable. Au fur et à mesure de mes recherches, je suis tombé sur des approches qui correspondaient à ma personnalité, à mes idées, à ma vision des choses.

Malheureusement, lorsque j’essayais d’appliquer ce que j’apprenais dans mon emploi, je me retrouvais face à des méthodes vieillottes et à la réputation du petit jeunot qui voulait révolutionner les choses sans expérience. Jusqu’au jour où mon chef de l’époque vient vers moi et me sort : « Chercher à comprendre et à apprendre c’est bien, mais là ça va trop loin. Tes projets perso, faire de l’informatique hors du boulot, les lectures, … Tu arrêtes ! ».

Un peu révolutionnaire, je n’ai pas voulu écouter et j’ai commencé à plus communiquer sur ce que je faisais à l’extérieur de l’entreprise plutôt qu’à l’intérieur. Puis, un jour, lors d’une conférence, j’ai eu l’occasion de jouer sur un projet avec l’un des grands noms de l’informatique. Je n’avais jamais appris autant que ce jour là. Le profil de cette personne ? Il se contente de faire ce qu’il veut, et ceux qui veulent suivre, suivent, les autres, il s’en fout. Il se contente de vivre sa vie avec sa vision et ses idées.

Ouvrez les yeux ! Autour de vous, il y a plein de gens qui partagent les mêmes idées, qui bougent. Des endroits où des gens hors norme brassent idées et projets et ils ont besoin de vous. Fablabs, espaces de co working, user groups, … En fréquentant ces personnes, vous aurez l’occasion de vous faire un réseau de personnes qui pourront vous apporter une vision, une idée, des compétences, mais plus important, ces personnes peuvent vous aider à garder espoir et à ne pas désespérer lorsque tout semble contre vous.

Par dessus tout, restez vous même, faites ce qui colle à vos idées mais fuyez ce qui ne vous correspond pas du tout. Agissez plutôt que suivre, indignez vous contre les choses qui ne sont pas normales selon vous et modelez votre monde à votre image. Pourquoi ? Simplement parce que si vous ne faites rien, qu’est-ce qui se passe ? Ben rien !

Enfin, laissez vos passions vous guider, laissez votre moi intérieur faire de votre monde un monde qui vous correspond. Faites que votre monde devienne votre idéal. Un idéal jamais atteint et indéfiniment perfectible (citation honteusement volée à Jean Barcher :))

Ne managez pas, facilitez !

Depuis quelques temps, je me suis retrouvé à l’origine de divers mouvements au sein des communautés que je fréquentais. Qu’il s’agisse monter une activité communautaire, aider les modérateurs d’un forum à résoudre les problèmes récurrents, ou encore fédérer les membres d’une salle de sport, ce même schéma s’est répété.

Tout d’abord, on identifie le problème, le manque, ou simplement une idée d’amélioration. Le nombre de posts du blog des employés a baissé, le désir de partage de conseils sur comment améliorer son taiji, ou encore les membres de la communauté se lassent et quittent le site à cause de bugs sur la plateforme.

A partir de là, une réponse peut être identifiée, soit tenter d’aller discuter avec les collègues pour les motiver à partager ce qu’ils font, monter une liste de diffusion par mail pour partager des liens ou encore aller à la rencontre des différents membres afin de récupérer leur griefs et faire une liste de points d’amélioration à destination des administrateurs.

Dans tous les cas, l’idée de base est la même : agir soi-même afin de faciliter les échanges des membres de la communauté pour qu’ils s’expriment et agissent. Si vous multipliez ce type d’initiatives, si vous appelez votre communauté à la créativité, à l’auto amélioration, il n’est pas rare qu’au bout de quelques temps, on vous propose de prendre officiellement cette place de community manager, d’assistant, voire de modérateur.  Au fond, qu’est-ce que vous avez fait ? Est-ce que l’on appelle manager ? Ou simplement avez vous facilité les échanges, facilité le travail, facilité la progression ?

Au final, je préfère souvent parler de facilitateur plutôt que manager, ce dernier terme ayant une connotation assez négative à mes yeux. Ainsi, ne soyez pas chef de projet, chef d’équipe, mais facilitateur pour pousser vos collègues à faire au mieux ce pour quoi ils sont bons.