Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp.
L’entrepreneuriat est souvent associé à des méthodes, des outils, des processus. Pour entreprendre, il faut développer avant tout l’esprit d’entreprendre. Cet état d’esprit est accessible à toute personne.
Un bon diplôme, être intelligent, avoir les moyens ne donne pas le droit à avoir un emploi mais donne l’obligation de créer de l’emploi, à commencer par le notre. L’homme est entrepreneur depuis son apparition sur terre : il créait autour de lui, il modifiait son environnement.
Est-ce que certains naissent pour être entrepreneurs et d’autres non ?
C’est faux, à vrai dire, le salariat n’est pas un état humain normal. Le salariat est d’ailleurs très récent dans l’histoire de l’humanité, les premières formes dates d’il y a environ 300 ans.
Il est possible d’avoir un emploi salarié mais d’adopter un esprit d’entrepreneur. C’est ce que l’on appelle l’intrapreneuriat. Il s’agit d’un employé d’une firme qui agit à l’interne comme un entrepreneur.
Est-ce qu’il faut être un bon gestionnaire pour être entrepreneur ?
Être entrepreneur c’est être dans un état d’esprit de géniteur. On peut associer le gestionnaire à un éleveur lorsque l’entrepreneur est plus proche d’un géniteur.
Entreprendre c’est être le propre guide de sa vie, c’est être maître de sa destinée.
L’entrepreneuriat est une discipline très large. Il est possible d’entreprendre financièrement, mais aussi socialement ou phylanthropiquement, voire politiquement.
Comment développer son esprit d’entreprendre ?
Pour développer l’esprit entrepreneurial, il est nécessaire de développer :
- le sens. Entreprendre c’est avant tout être curieux de la vie. Pour développer cette curiosité, il suffit d’utiliser ses 5 sens : écouter ce qui se dit, regarder ce qui se passe autour, découvrir par le toucher, …
- le muscle de la créativité. A l’image d’un muscle, plus on crée et plus on devient créatif. A l’inverse, si l’on est moins créatif, notre créativité s’atrophie. Pour développer la créativité, rien de mieux que de sortir de nos paradigmes.
- la sensibilité à la perte. Il ne s’agit pas de risque mais bien de sensibilité à la perte. Un bon entrepreneur dispose d’une bonne sensibilité à la perte. La perte est caractérisée par 6 éléments : l’aspect monétaire, l’aspect temps, l’aspect santé, psychologique ou physique, l’aspect relations familiales, l’aspect notoriété ou le regard des autres sur notre échec, l’estime de soi. Cette dernière est certainement la principale sensibilité à maîtriser et à bien comprendre.
- son égo. Sans être égocentrique, il est nécessaire d’oser s’affirmer. Il est nécessaire d’avoir confiance en soi lorsque tout le monde dit que ce ne sera pas possible, que l’on y arrivera pas, …