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Sérendipité

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp et s’intéresse à la sérendipité dans le cadre de l’entrepreneuriat.

Qu’est-ce que la sérendipité ?

La sérendipité est la capacité à chercher quelque chose en trouvant autre chose. Il s’agit de profiter de situations inattendues et hasardeuses et les transformer en situation intéressante, en innovation, en opportunité d’affaire/d’entreprise.

Quelle est la relation entre la chance et la sérendipité ?

La relation entre la chance et la sérendipité est la situation hasardeuse dans laquelle on n’a pas cherché à se mettre. La chance fait référence à ce côté fortuit de la sérendipité.

Cependant la chance seule ne suffit pas, il est nécessaire d’interpréter la situation de façon avantageuse.

Pourquoi est-ce que la sérendipité est importante dans une démarche entrepreneuriale ?

La sérendipité est importante dans le démarrage de l’entreprise parce qu’elle ouvre l’esprit. Elle offre aux entrepreneurs d’explorer des pistes qui n’avaient pas été identifiées au démarrage. Elle pousse à sortir des sentiers battus pour découvrir autre chose comme des sujets, des thématiques, des personnes, …

Est-ce qu’on peut stimuler, voire provoquer cette sérendipité ?

Est-ce que l’on peut provoquer la chance en somme ? Comme le disait pasteur : la chance ne sourit qu’aux esprit bien préparés. Il est possible de la provoquer en se préparant à des situation où l’on cherche à interpréter différemment les choses.

Pour provoquer la sérendipité, il faut aller s’ouvrir à de nouvelles informations, il faut s’ouvrir aux autres et développer sa vigilance entrepreneuriale. La vigilance entrepreneuriale est la capacité à découvrir des opportunités d’affaire sans recherche. Il s’agit de rester ouvert aux signaux de la vie de tous les jours pour trouver une nouvelle idée, une nouvelle interprétation face à ce signal.

Provoquer la sérendipité, c’est donc avant tout :

  • Se mettre dans une situation de vigilance entrepreneuriale
  • Observer le monde qui nous entoure
  • S’informer sur tous les domaines, même ceux qui ne nous intéressent pas
  • C’est sortir de sa zone de confort et être curieux.

Quelques exemples de l’utilité et la mise en application de cette sérendipité ?

Cette sérendipité est très illustrée par le domaine scientifique où des recherches ont menées à des conclusions totalement autres que celles que l’on avait prévues initialement.

On connaît cependant d’autres histoires comme le Coca Cola, qui est apparu lorsque deux scientifiques cherchaient une formule pour un médicament.

Le four a micro-ondes est aussi une illustration où le scientifique qui l’a découvert avait dans sa poche une tablette de chocolat. En passant devant son laboratoire, il a mis sa main dans sa poche et il avait découvert que sa tablette avait fondu. Cette situation lui a permis de se poser la question de pourquoi la barre de chocolat avait fondu dans son costume, sans que ce dernier ne soit détérioré. Sa conclusion : il y avait certainement une source de chaleur qui chauffait une matière tout en gardant une autre matière intact.

 

Approche SynOpp

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp et présente l’approche SynOpp, dédiée au démarrage de l’entreprise.

L’approche SynOpp a été créé en 2006. « Syn » signifie avec en grec, et Opp vient d’opportunité. Cette approche est basée à partir de l’étude de 500 entrepreneurs, sur la façon dont ils avaient démarré leur entreprise.

SynOpp remet en cause un certain nombre de paradigmes sur l’entrepreneuriat et se base avant tout sur un état d’esprit d’entreprendre.

L’intuition du besoin

Selon l’approche, une démarche entrepreneuriale devrait démarrer de l’intuition d’un besoin pour arriver à une opportunité. Souvent, certains partent d’une idée qu’ils mettent en pratique. Dans de rares cas, cette idée correspond effectivement à un besoin. SynOpp part du pourquoi nous voulons faire quelque chose plutôt que partir de ce que nous voulons faire pour arriver ensuite à trouver un besoin.

L’objectif de l’approche SynOpp est de partir de cette intuition d’un besoin pour bâtir une opportunité qui nous sera propre. Il ne s’agit pas de trouver des opportunités mais plutôt d’identifier des besoins pour arriver à une opportunité.

Premier fondement : l’aspect holistique de la démarche

L’aspect holistique de la démarche est un tout fondé à partir de trois éléments.

Le premier élément correspond à l’entrepreneur. Qui est-il, quelle est sa personnalité, ses valeurs, son réseau de contacts, sa formation, son réseau de contacts, ses ressources disponibles, sa façon de percevoir l’environnement.

Le second élément correspond à l’environnement dans lequel le projet va voir le jour : dans quel pays, dans quelle situation économique, à quelle époque, …

Le troisième élément correspond au projet en lui même : l’identification du besoin, la solution apportée, la façon dont l’entreprise va se développer…

Ces trois éléments doivent être en adéquation pour réussir son démarrage d’entreprise.

Second fondement : l’aspect heuristique de la démarche

Ce fondement se base sur la découverte. Entreprendre c’est partir à l’aventure. Il faut être prêt à s’adapter, à modifier ses objectifs, à improviser, à passer à l’action sans trop réfléchir.

L’aspect heuristique de SynOpp se base sur trois éléments :

  • l’action
  • la décision
  • la réflexion

L’ordre n’est pas figé. Entreprendre nécessite parfois de passer à l’action avant de réfléchir. Il s’agit d’une boucle itérative qui nécessite de passer d’une étape à l’autre sans ordre pré-défini, ni obligation de passer via une étape, comme la réflexion.

Troisème fondement : l’aspect itératif

L’approche SynOpp nécessite des fois de reprendre les choses, de faire marche arrière, de recommencer, d’apprendre de ses erreurs, …

Le porteur de projet doit avoir une certaine résilience, une certaine humilité quand à la nécessité de faire des erreurs, d’apprendre de ses erreurs, d’avoir perdu son temps, son argent, et d’être obligé de repartir à 0.

Quatrième fondement : l’aspect synchronicité

La synchronicité est le faite de donner un sens à des événements qui n’ont pas de cause entre eux.

Ce quatrième fondement se base sur la capacité de l’entrepreneur à donner une finalité à des événements fortuits comme des rencontres, des découvertes, des connaissances.

La créativité est le moteur de cette synchronicité.

 

Une fois ces fondements établis, l’approche SynOpp propose 7 étapes afin de passer de l’intuition du besoin à l’opportunité.

Première étape : l’identification du besoin

Cette étape consiste à peaufiner ce besoin que l’on a eu comme intuition. Il s’agit d’élaborer l’identification de ce besoin.

Cette étape est cruciale et est très importante étant donné qu’elle prend place dans les fondations du projet.

Cette identification pourra évoluer avec le temps au même titre que les besoins, mais il est nécessaire de partir avec cet état d’esprit de bien comprendre le besoin.

Seconde étape : solution préférentielle.

Cette étape consiste à élaborer une solution adaptée à notre identification du besoin.

Une fois identifié le besoin, l’élaboration d’une solution nécessite simplement de définir quelles sont les manques à la résolution de ce besoin.

Troisième étape : avantages prépondérants

Une fois que l’on a identifié le besoin et que l’on a une idée de la solution à apporter, il est ensuite nécessaire d’aller sur le terrain pour valider cette identification et connaître les règles du jeu du milieu : contraintes légales, contraintes physiques, …

A cette étape, la compréhension en profondeur du besoin permet de mettre en avant un certain nombre d’avantages à développer par rapport aux concurrents.

Quatrième étape : test sur les accrocs

Cette étape consiste à chercher nos clients les plus intéressants. Ces clients ont vraiment le besoin prononcé.

Cinquième étape : degré d’engagement

Cette étape consiste à matérialiser notre sensibilité à la perte. Qu’est-ce que nous sommes prêts à perdre par rapport à ce que l’on peut gagner.

Sixième étape : l’amorçage du projet

L’amorçage du projet consiste à développer des prototypes, à lancer éventuellement une mini-production. Pendant l’amorçage, on va offrir ces échantillons aux accrocs que l’on a pu repérer.  Ici, on teste, on prend éventuellement les premières commandes, …

Cette étape est fondamentale car elle permet de vérifier si notre identification du besoin, d’ajuster notre solution, si nos avantages sont bien identifiés, …

Septième étape : le déploiement

Cette étape consiste à développer son entreprise, de passer à une vitesse supérieure.

Il peut arriver qu’à cette étape, il faille revoir des aspects du besoin.

Le déploiement n’est pas traité dans ce MOOC.

 

 

Principes de l’effectuation

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp et présente les principes de l’effectuation.

L’effectuation est une série de cinq principes qui ont pu être observés chez la plupart des entrepreneurs à succès :

  • Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras
  • La perte acceptable
  • Le patchwork fou
  • La limonade
  • Le pilote dans l’avion

Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras

On a souvent comme vision de l’entrepreneur quelqu’un qui se fixe un plan, une vision et qui va ensuite chercher les ressources pour atteindre cet objectif.

Dans l’entrepreneuriat, l’entrepreneur a plutôt tendance à regarder ses ressources disponibles et cherche à savoir ce qu’il peut en faire. Souvent, les entrepreneurs démarrent avec peu de ressources. Trois d’entre elles sont fondamentales :

  • L’identité, la personnalité de l’entrepreneur, la créativité
  • Les connaissances : que ce soit un diplôme ou ses savoir faire ou toute autre connaissance
  • Le réseau : les personnes que l’on connaît ou que l’on est amené à connaître et sur qui l’on peut s’appuyer

De façon générale, l’entrepreneur s’appuie sur ses ressources pour déterminer ce qu’il va pouvoir faire.

La perte acceptable

On considère souvent l’entrepreneur comme quelqu’un qui considère ce qu’il peut gagner avant de se lancer dans un projet. Or, lorsqu’il fonctionne dans l’incertitude, l’entrepreneur est incapable de savoir si son produit va se vendre, en quelle quantité et à quel prix.

Ainsi, un entrepreneur a plutôt tendance à regarder ce qu’il est prêt à perdre, sans vraiment savoir ce qu’il pourra gagner. Procéder ainsi offre une notion de contrôle à l’entrepreneur qui sait ainsi ce qu’il peut perdre au maximum.

Le patchwork fou

Le patchwork fou est la tendance qu’a un entrepreneur à fédérer autour de lui un nombre croissant de parti prenantes. Plutôt qu’essayer d’imposer son idée, l’entrepreneur va chercher à adapter son idée aux désirs des personnes qu’il rencontre, en échange d’un engagement de ceux-ci.

L’entrepreneur va donc chercher à enrichir idée au fur et à mesure des parti prenantes qui intègrent le projet.

La limodane

Plutôt que chercher à dépenser des ressources à anticiper ce qui pourrait arriver dans le projet, l’entrepreneur adopte une attitude plus pragmatique où il cherchera à s’adapter en fonction des surprises pour tirer parti.

Tout projet rencontre son lot de surprises. L’entrepreneur va donc chercher à en tirer parti.

Le pilote dans l’avion

L’entrepreneur n’est pas quelqu’un qui découvre l’avenir, mais qui le construit. L’effectuation part du principe qu’il n’y a aucune tendance inévitable, aucun marché définitivement mature. En effet, une étude de marché n’illustre qu’un marché est mature que lorsque personne n’a été à cherché à le chambouler.

Le rôle de l’entrepreneur est justement de perturber ce marché et de le faire évoluer, ou de le « disrupter ». Le rôle de l’entrepreneur est de construire l’avenir et non de le découvrir.

 

De façon générale, la vision de l’effectuation sur l’entrepreneuriat est que l’on ne démarre pas avec une grande idée, mais avec des moyens qui sont potentiellement modestes. A partir de là, l’entrepreneur va commencer à imaginer des choses possibles par construction afin de provoquer un effet boule de neige pour son projet. Ainsi, tout le monde peut être entrepreneur, de bien des façons différentes.

Mythes et entrepreneuriat

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp et présente les mythes relatifs à l’entrepreneuriat.

 

L’entrepreneuriat attire un certain nombre de mythes qui ne correspondent pas à ce qu’il est. Cet article s’intéresse à 6 d’entre eux :

  • Il faut une grande idée pour commencer
  • L’entrepreneuriat c’est risqué
  • L’entrepreneur prédit l’avenir
  • L’entrepreneur super héros
  • L’entrepreneur, héros solitaire
  • Il faut aller très vite

Il faut une grande idée pour commencer

Il faut une grande idée pour partir en entrepreneuriat et la concrétiser au moyen d’un business plan qui sera ensuite mis en exécution.

Or, lorsque l’on regarde comment sont nées un certain nombre des plus grandes entreprises, il est rares qu’elles aient démarré avec une grande idée. Un certain nombre ont même démarré sans aucune idée. Par exemple, Ikea n’a pas démarré sur le concept pour lequel on les connaît aujourd’hui, Wallmart (inventeur du super marché) a commencé par un simple magasin, …

Ce qui se passe en général, c’est que l’entrepreneuriat démarre sans idées, mais elle émerge au fil du temps, à l’issue d’un certain processus entrepreneurial.

L’entrepreneuriat c’est risqué

L’entrepreneur est souvent vu comme quelqu’un qui recherche le risque. Or, en réalité, bien que l’entrepreneuriat soit effectivement une activité risquée (comme toute activité humaine), l’entrepreneur cherche à contrôler le risque qu’à en prendre.

L’entrepreneur prédit l’avenir

On a souvent l’idée que l’entrepreneur réussit lorsqu’il est capable de prédire l’avenir. Or, l’entrepreneur ne prédit pas plus l’avenir que quelqu’un d’autre, il se contente de construire l’avenir à sa mesure, en travaillant quotidiennement à le changer à son avantage.

L’entrepreneur super héros

L’entrepreneur est souvent illustré comme un super héros, à l’image de Richard Branson, Bill Gates ou encore Steeve Jobs. On voit souvent l’entrepreneur comme étant charismatique, capable de lever des fonds, …

Ces entrepreneurs exceptionnels ne sont pas représentatifs de l’entrepreneur « normal ». Lorsque l’on s’intéresse aux entrepreneurs en général, on trouve des gens de nature très différente, de toute intelligence, des hommes comme des femmes, de toute origine.

L’entrepreneuriat est une activité qui peut être pratiquée par tout le monde, avec ses qualités comme ses défauts.

L’entrepreneur, le héros solitaire

On entend souvent parler de Henry Ford James Cousin, son associé. On oublie souvent que ces entrepreneurs, quelque soient leurs talents, n’auraient jamais pu réussir s’ils avaient été tout seul.

Bien qu’il soit possible de démarrer tout seul, on ne le reste jamais très longtemps.

L’entrepreneur doit savoir être un leader pour se faire accompagner et motiver les personnes qui l’accompagnent. L’entrepreneuriat est un partage où il est nécessaire de partager, de former, d’expliquer sa vision, où l’on va pour que l’on puisse être suivi.

Il faut aller très vite

Un mythe véhiculé par ce qui peut se passer dans le monde High Tech : il faut aller très vite, il faut très vite aller au marché, il faut très vite passer à l’échelle. Or, lorsque l’on observe les grandes réussites du passé, on remarque qu’il est des fois nécessaire d’attendre un certain temps, travailler les prémisses du marché.

Il est des fois important de bien comprendre ce concept et ne pas conclure trop vite qu’un projet est un échec, mais qu’il faut le laisser mûrir, laisser les choses cristalliser.

 

Ces mythes sont importants parce qu’ils faussent souvent notre vision de l’entrepreneuriat et l’empêchent de se dérouler comme il devrait se faire. Il est donc nécessaire de comprendre ce qu’est l’entrepreneuriat pour se lancer dans les meilleures conditions.

Business plan et démarrage d’entreprise

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp et présente le business plan ou business model.

Sommairement, le business plan est un dogme duquel il fait sortir. En effet, un business plan dans le cadre d’un démarrage d’entreprise est anti-entrepreneurial. D’ailleurs, 95% des démarrages d’entreprise se font sans business plan.

Histoire du business plan

Les plans d’affaire sont apparus dans les années 70.

Après la guerre, la demande était telle qu’il suffisait de lancer un produit quelconque sur le marché pour se lancer en affaires. En 1973, lors de la première crise du pétrole, les échecs d’entreprise augmentent considérablement en moyenne.

En parallèle, mi-70 voit la naissance de l’informatique et des premiers projets associés. La discipline est alors considérée comme très ésotérique. Les banquiers et financiers n’arrivent pas à se projeter dans l’intangibilité d’un programme, dans ces projets virtuels.
Ils demandent alors aux porteurs de projets de matérialiser leurs idées pour les rendre plus palpables. C’est ainsi que naissent les business plan appliqués aux démarrages d’entreprise.

Les plans d’affaires sont créés à l’image des plans d’affaires pour les grandes entreprises, qui consistent à proposer une vision à 5 ans de l’évolution du projet. En remontant un peu plus loin, cette pratique provient de l’union soviétique qui planifiait dans des plans étatiques à 5 ans le déroulement des affaires d’état.

 

Typologie d’entrepreneur – Philippe Coste

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp.

Aujourd’hui, nous nous intéressons à une nouvelle topologie des entrepreneurs proposée par Philippe Coste. Il distingue notamment les types suivants :

  • L’entrepreneur expert, qui crée son entreprise sur une expertise qu’il possède
  • L’entrepreneur militant, qui cherche à diffuser sa vision du monde au plus grand nombre
  • L’entrepreneur opportuniste, qui se détache du projet et mise sur l’exécution
  • L’entrepreneur créatif, qui est principalement attiré par l’aspect créatif de la création d’entreprise.

L’entrepreneur expert

L’entrepreneur expert crée simplement parce qu’il sait. Il dispose en général d’une expertise acquise dans un domaine particulier qu’il cherche à développer via son projet entrepreneurial.

Il a en général l’avantage de la crédibilité puisqu’il maîtrise le métier sur lequel il entreprend.

Par contre, il a tendance à se focaliser sur l’apprentissage et sur la maîtrise des choses. Ce type d’entrepreneur risque de ne passer à l’action que tard, privilégiant le fait de bien apprendre et comprendre la technique entrepreneuriale alors que l’entrepreneuriat est avant tout un état d’esprit plus qu’une méthode.

L’entrepreneur militant

L’amoureux du projet. Il défend avant tout ses idées et ses valeurs dans son aventure entrepreneuriale.

Ce type d’entrepreneur a tendance à vivre pleinement son projet et à le défendre comme si c’était une foi. Il est prêt à abattre tous les les obstacles pour imposer sa vision.

Cependant, cette persévérance peut rapidement se transformer en obstination, ce qui peut mener l’entrepreneur à ignorer voir refuser les conseils qu’on lui donne. Un argument classique qu’il avance : « Tu ne peux pas comprendre mon projet, tu n’y crois pas ».

 

L’entrepreneur opportuniste

Pour ce type d’entrepreneur, la nature du projet importe assez peu, il en est détaché. Le projet en soi est selon lui autonome.

Son recul est en général assez intéressant, notamment pour la capacité de l’entrepreneur à restituer l’aspect financier devant des investisseurs.

Par contre, vu son détachement, il a tendance à abandonner le navire lorsqu’une autre opportunité est plus intéressante, lorsque le démarrage est trop long ou lorsque les buts qu’il s’était fixés ne sont pas atteint.

 

L’entrepreneur créateur

L’entrepreneur créateur s’intéresse avant tout à l’aspect créatif de l’entrepreneuriat. Il voit son entreprise comme une opportunité de transformer son environnement. Les serial entrepreneurs se retrouvent souvent comme créatifs.

Leur passion pour la création est un avantage indéniable pour le lancement d’un projet.

Cependant, une fois l’entreprise créée et les premières difficultés dépassées, ils ont tendance à s’ennuyer et à revendre leur création pour s’intéresser à une nouvelle création.

 

 

Typologie d’entrepreneur 1 – Les 3 graines

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp.

Si tout le monde peut entreprendre, c’est qu’il doit y avoir plusieurs types d’entrepreneuriat.

Deux caractéristiques se retrouvent chez tous les entrepreneurs.

  • Le corsaire. Les entrepreneurs sont des corsaires, dans le sens où l’on va chercher à passer par la petite porte lorsque la grande est fermée, jusqu’à des fois aller à la limite des lois. L’entrepreneur va sortir des sentiers battus pour arriver à ses fins, en particulier au début de son aventure entrepreneuriale.
  • Le samuraï. L’entrepreneur est un samuraï dans le sens où il a suffisamment confiance en lui pour ne pas prendre de défense, et être sûr qu’il va en ressortir vainqueur.

Typologie d’entrepreneurs

  • Les pissenlits : c’est celui depuis sa plus tendre enfance entreprend
  • Les baobab/érables/chaînes : c’est celui qui va avoir besoind ‘un certain entretien pour pousser et va mettre un peu plus de temps. C’est ceux qui préparent l’entrepreneuriat avant de se lancer via une formation, …
  • L’orchidée. Il s’agit d’un intrapreneur qui a besoin d’un certain support pour entreprendre.

Agir comme un entrepreneur

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp.

La base de l’entrepreneuriat est le passage à l’action.

Comment passer à l’action ?

Passer à l’action nécessite d’adopter les habitudes suivantes :

  • Savoir choisir. Entreprendre nécessite de faire des choix, il s’agit de avant tout de prendre la décision de choisir, mais ensuite, d’assumer ces choix.
  • Etre engagé. Pour entreprendre, il ne faut pas lâcher à la première difficulté. Entreprendre c’est être engagé dans tout ce que l’on fait, c’est rester focus sur ses choix et aller jusqu’au bout de ce que l’on s’est fixé.

Les soft skills

Les soft skills sont ces réflexes de la vie de tous les jours que l’on apprend pas à l’école. Il s’agit par exemple de la créativité, l’efficacité, la capacité d’analyse, l’adaptabilité, …

L’entrepreneur a besoin d’un certain nombre de ressources externes : temps, argent, … C’est à dire que l’entrepreneur ne dispose pas de contrôle sur elles. Les ressources internes à l’inverse, telles que les soft skills, viennent de l’intérieur et permettent de garder la maîtrise. Les quatre plus importantes sont :

  • La conscience de ce que l’on veut faire, de tous les éléments de ce que l’on cherche à améliorer.
  • L’esprit d’entreprendre
  • La confiance en soi même et en d’autres personnes
  • La synergie, ou ce qui permet de co-créer, de créer des partenariats, des associations, de créer ensemble pour aller plus loin.

 

Développer son esprit d’entreprendre

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp.

L’entrepreneuriat est souvent associé à des méthodes, des outils, des processus. Pour entreprendre, il faut développer avant tout l’esprit d’entreprendre. Cet état d’esprit est accessible à toute personne.

Un bon diplôme, être intelligent, avoir les moyens ne donne pas le droit à avoir un emploi mais donne l’obligation de créer de l’emploi, à commencer par le notre. L’homme est entrepreneur depuis son apparition sur terre : il créait autour de lui, il modifiait son environnement.

Est-ce que certains naissent pour être entrepreneurs et d’autres non ?

C’est faux, à vrai dire, le salariat n’est pas un état humain normal. Le salariat est d’ailleurs très récent dans l’histoire de l’humanité, les premières formes dates d’il y a environ 300 ans.

Il est possible d’avoir un emploi salarié mais d’adopter un esprit d’entrepreneur. C’est ce que l’on appelle l’intrapreneuriat. Il s’agit d’un employé d’une firme qui agit à l’interne comme un entrepreneur.

Est-ce qu’il faut être un bon gestionnaire pour être entrepreneur ?

Être entrepreneur c’est être dans un état d’esprit de géniteur.  On peut associer le gestionnaire à un éleveur lorsque l’entrepreneur est plus proche d’un géniteur.

Entreprendre c’est être le propre guide de sa vie, c’est être maître de sa destinée.

L’entrepreneuriat est une discipline très large. Il est possible d’entreprendre financièrement, mais aussi socialement ou phylanthropiquement, voire politiquement.

Comment développer son esprit d’entreprendre ?

Pour développer l’esprit entrepreneurial, il est nécessaire de développer :

  • le sens. Entreprendre c’est avant tout être curieux de la vie. Pour développer cette curiosité, il suffit d’utiliser ses 5 sens : écouter ce qui se dit, regarder ce qui se passe autour, découvrir par le toucher, …
  • le muscle de la créativité. A l’image d’un muscle, plus on crée et plus on devient créatif. A l’inverse, si l’on est moins créatif, notre créativité s’atrophie. Pour développer la créativité, rien de mieux que de sortir de nos paradigmes.
  • la sensibilité à la perte. Il ne s’agit pas de risque mais bien de sensibilité à la perte. Un bon entrepreneur dispose d’une bonne sensibilité à la perte. La perte est caractérisée par 6 éléments : l’aspect monétaire, l’aspect temps, l’aspect santé, psychologique ou physique, l’aspect relations familiales, l’aspect notoriété ou le regard des autres sur notre échec, l’estime de soi. Cette dernière est certainement la principale sensibilité à maîtriser et à bien comprendre.
  • son égo. Sans être égocentrique, il est nécessaire d’oser s’affirmer. Il est nécessaire d’avoir confiance en soi lorsque tout le monde dit que ce ne sera pas possible, que l’on y arrivera pas, …

 

Réussir son démarrage d’entreprise – Introduction

Cet article entre dans le cadre du MOOC Réussir son démarrage d’entreprise – L’approche SynOpp.

L’entrepreneuriat, bien que de plus en plus répandu aujourd’hui est assez méconnu. L’approche SynOpp vise à répondre à un certain nombre de besoins de créateurs d’entreprises qui ne veulent pas faire de plan d’affaire traditionnel (ou business model) pour démarrer leur entreprise. En effet :

  • 95% des projets entrepreneuriaux ne sont pas dus à un plan d’affaire
  • Sur les 5% qui démarrent avec un plan d’affaire, 3% seulement vont le suivre.
  • Parmi ces 3%, seulement 1% estime qu’il était utile de faire un plan d’affaire.

8 paradigmes sur l’entrepreneuriat

Plusieurs paradigmes sont acquis durant notre éducation ou notre vie professionnelle. Certains d’entre eux peuvent nuire à notre démarche entrepreneuriale. En voici quelques un que nous allons vérifier.

  1. Tout le monde peut entreprendre. Bien sûr, rien n’empêche quelqu’un qui le souhaite d’entreprendre. Il s’agit simplement de vibrer pour un sujet, et cela nécessite en aucun cas d’avoir un certain age, un certain milieu social, un certain sexe, … C’est accessible à tous ceux qui le souhaitent.
  2. Est-ce que le potentiel entrepreneurial peut être développé ? Oui, c’est entre autre l’objectif de ce MOOC. Aujourd’hui, une grande partie de ce que l’on fait est issu de choix imposés par d’autres personnes. Entreprendre c’est avoir le libre choix de ses actions, de remettre en cause les paradigmes pré-établis.
  3. Entreprendre est un savoir-faire. C’est faux, entreprendre va bien plus loin, il s’agit d’un savoir être, une vision de la vie. Il est possible d’être entrepreneur tout en étant salarié, il s’agit simplement d’un esprit d’intra-preneuriat. Entreprendre c’est, face à une problématique, toujours arriver avec une solution. Peu importe que cette solution soit conventionnelle ou non, l’important est que ce soit une solution. L’entrepreneur est d’ailleurs souvent non conventionnel de par sa capacité à résoudre un problème alors que tout le monde pense cela impossible. Attention cependant, cet esprit entrepreneurial peut être hélas brimé et censuré par certaines personnes comme ses proches ou ses collègues et managers.
  4. Entreprendre c’est créer des besoins. C’est faux, l’entrepreneur ne crée pas de besoin, il se contente de répondre à des besoins existants qui n’ont pas de solution, ou en proposant une solution différente.
  5. Entreprendre c’est trouver des opportunités dans notre environnement. C’est faux, entreprendre c’est créer les opportunités à partir de ce que nous sommes et ce que nous avons (ressources, expériences, valeurs).
  6. Entreprendre c’est aimer le risque. C’est faux, la notion de risque est relatif au milieu des assurances. Selon notre tolérance et de notre approche face au risque, certains vont tenter d’éviter le risque alors que l’entrepreneur cherchera à agir à l’encontre de ce risque, pour que quoi qu’il arrive, il ne se produise pas. Entreprendre c’est aimer maîtriser le risque plutôt que de le fuir ou le laisser surgir. Etre entrepreneur, c’est vouloir partir à l’aventure en sachant qu’il y a un chemin, mais en faisant d’avoir les outils pour faire réapparaître le chemin lorsqu’il est effacé.
  7. Entreprendre nécessite d’être riche. C’est faux, entreprendre c’est partir de ce que l’on a et bon nombre d’entrepreneurs commencent à partir de visiblement rien. Il savent créer de la valeur. Un bon entrepreneur part avec un trombone et revient avec une villa après 2 ans d’échanges.
  8. Est-ce qu’il faut faire une étude de marché pour entreprendre ? En aucun cas, entreprendre consiste à créer son propre marché.

Outils offerts par le MOOC

Le MOOC va donner aux entrepreneurs un certain nombre d’outils pour arpenter le chemin de la création d’entreprise. Notamment en abordant :

  • le guérilla marketing,
  • le guérilla financing, en particulier avec le crowdfonding,
  • l’impression 3D pour prototyper voire faire de la mini-production,
  • le mentorat.