Le marché : besoins, désirs et demande

Suite du MOOC d’introduction au marketing dont le plan est résumé ici. Ce module s’intéresse au marché.

Différents types de marchés

On distingue 4 types de machés :

  • Le marché des biens de consommation, à distination des utilisateurs finaux
  • Le marché des entreprises, ou marché d’affaires
  • Le marché de distribution
  • Le marché d’état

Ce cours s’intéresse principalement au marché des biens de consommation. Les autres types de marchés nécessiteront plutôt de s’intéresser au marketing inter-entreprise.

Besoins

Un besoin est un problème que le consommateur ressent et pour lequel il cherche une solution.

Maslow a proposé une pyramide des besoins pour identifier de façon simple les différents types de besoins que peut ressentir le consommateur.

  • Besoins physiologiques : besoins primaires directement liés à la vie de la personne (faim, soif, sommeil)
  • Besoins de sécurité : se protéger contre différentes menaces physiques, biologiques, morales
  • Besoin d’appartenance : exprime le besoin de se sentir accepté par d’autres personnes, d’être aimé, d’établir des relations, …
  • Besoin d’estime : besoin aussi social de se sentir reconnu et apprécié par les autres
  • Besoin de réalisation de soi : besoin de s’accomplir et de s’épanouir comme personne

Les besoins sont composés de trois dimensions :

  • Dimension fonctionnelle,
  • Dimension émotive,
  • Dimension sociale

Désirs

Un désir est un moyen privilégié par un consommateur pour satisfaire un besoin. Les désirs sont influencés par l’environnement et l’expérience antérieure du consommateur.

Le marketing influence grandement le consommateur sur la façon dont il choisira de répondre à un besoin.

Demande

La demande implique la présence d’un désir (identification d’un moyen de réponse à un besoin) et de la capacité d’agir pour assouvir ce désir (pouvoir d’achat)

Exemple, la plupart des consommateurs désirent des produits de luxe, mais seules les consommateurs les plus fortunés forment la demande pour les produits de luxe.

Demande réelle et demande à l’entreprise : volume d’affaire réalisé par un volume d’affaires à un moment précis. Le marketing cherche à augmenter la demande réelle :

  • Chercher une plus grande part de la demande du marché : l’entreprise cherche à récupérer les consommateurs qui ont choisi un concurrent
  • Chercher à transformer la demande potentielle en demande réelle. : l’entreprise cherche à convertir des consommateurs qui pour l’instant ont choisi de ne pas se producurer le produit.

Questions étiques

Contrairement à ce que l’on peut entendre, le marketing ne crée pas de besoin, il agit sur le désir d’une personne à répondre à un besoin existant. Ex: l’iphone permet de répondre au besoin de sécurité (urgence), d’appartenance (appeler ses amis), estime de soi (avoir la dernière technologie).

Les entreprises ne peuvent augmenter le pouvoir d’achat d’un consommateur mais elles peuvent faciliter l’accès à un produit à travers leur politique de prix. Ce faisant, elles peuvent favoriser les comportements dangereux chez certains consommateurs. Ex: offres d’achat sur de très longues périodes qui peuvent permettre à des consommateurs de procéder à des achats qui sont supérieurs à ce qu’ils pourraient réellement se permettre.

 

Qu’est-ce que le marketing

Cet article résume la première session du MOOC d’introduction au marketing dont le plan est résumé ici

L’objectif est de se familiariser sur les fondements du marketing et prend place dans le premier module d’étude des concepts clés du marketing.

De façon générale, ce MOOC va s’intéresser aux points suivants :

  • Quels sont les concepts clé du marketing
  • Qu’est-ce que le marché et l’offre au marché
  • Qu’est-ce que la satisfaction client et son association à une plus grande rentabilité pour l’entreprise
  • Qu’est-ce que sont les échanges (transactions, relations, réseaux)

Qu’est-ce que le marketing

Le marketing est une fonction de l’entreprise au même titre que la finance, les ressources humaines ou la comptabilité. La fonction marketing s’intéresse au lien entre l’entreprise et le marché.

La nature de ce lien varie suivant différentes définitions :

Peter Drucker estimait que la seule raison d’être de l’entreprise est de créer des clients. Le marketing vise donc à transformer des consommateurs/acheteurs potentiels en clients. La stratégie ici sera donc d’identifier et de satisfaire des besoins chez le consommateur. Le marketing doit aussi satisfaire les objectifs de l’entreprise.

Objectifs

Plusieurs objectifs peuvent être attendus pour une entreprise :

  • la rentabilité (but lucratif)
  • amener des personnes à adopter un action voulue (ex: un parti politique qui attend que l’on vote pour lui)
  • sensibiliser et modifier le comportement (ex: dons d’organe, bouger pour ne pas grossir). C’est ce que l’on appelle le marketing social ou sociétal.

On distingue dans le marketing les fonctions suivantes :

  • Identification et satisfaction des besoins chez le consommateur
  • Génération de valeur pour l’entreprise et le consommateur.

Apport de valeur

On définit la valeur pour le consommateur comme étant le bénéfice retiré de l’échange auquel on soustrait le coût pour arriver à l’issue de cet échange. Par exemple, la valeur d’une voiture de sport, au dela de se déplacer d’un point A à un point B, peut être de conduire une voiture puissante, changer la vision que ses voisins ont, … Au niveau des coûts, on considère le coût d’achat, mais aussi le temps et les efforts requis pour obtenir la voiture, mais aussi le coût pour s’en séparer.

Les différentes étapes de la proposition de valeur sont les suivantes :

  1. L’exploration de valeur consiste d’abord à comprendre le marché et les besoins des consommateurs. Ce sera abordé dans la partie 2 du MOOC
  2. Ensuite, la création de valeur s’intéresse à définir une stratégie marketing et une proposition de valeur cohérente avec besoins du marché et réalité de l’entreprise. Ce sera abordé dans la partie 3 du MOOC
  3. Enfin, la production de valeur va traduire la proposition de valeur à travers une proposition concrète. C’est ce que l’on appelle le mix marketing et qui regroupe la politique produit, le prix, la distribution, et la communication. Ce sera abordé dans les parties 4, 5 et 6 du MOOC.

Marketing Social et Sociétal

Une autre responsabilité du marketing est de créer de la valeur pour la société en général. On distingue alors le marketing sociétal du marketing social :

  • Le marketing sociétal vise pour une entreprise à informer le client des dangers liés à la consommation de mes produits (ex : marque de bière qui alerte sur les dangers de boire trop, un fast food qui affiche sur ses produits le nombre de calories continues, …)
  • Le marketing social est porté par les services publiques ou des associations et vise à alerter sur les dangers d’un comportement donné (ex : flashs publicitaires sur les dangers de l’alcool au volant).

Différentes optiques pour aborder un marché

Différentes optiques existent pour aborder la diffusion d’un produit sur le marché :

Les optiques suivantes prennent comme point de départ en interne à l’entreprise.

  • production qui vise à produire en masse pour réduire les coûts
  • produit qui vise à l’amélioration continue d’un produit par de nouvelles caractéristiques
  • vente qui vise à miser sur les efforts de promotion du produits

L’optique marketing s’intéresse par contre à l’étude des besoins du consommateur et cherche comment l’entreprise peut y répondre.

Approches réactives et proactives

Dans le cadre d’une optique marketing, différentes approches sont possibles :

  • L’approche réactive s’intéresse aux besoins immédiats des consommateurs et tente d’y répondre directement, sans chercher à modifier le comportement du client
  • L’approche proactive anticipe des besoins non exprimés pour les satisfaire de façon innovante, ce qui a pour but de changer les habitudes des clients

Cette dernière approche est plus risquée car elle demande à modifier le marché existant.

 

MOOC : Introduction au Marketing

HEC Montreal organise un MOOC d’introduction au marketing. Cette série d’articles a pour but de résumer le contenu de ce cours.

Ce MOOC est disponible sans limite de temps, il est donc possible de le suivre à son rythme.

Partie 1 : Les concepts clés du marketing

Partie 2 : Comprendre le consommateur

Partie 3 : Stratégie de marketing

Partie 4 : le produit

Partie 5 : Les communications marketing intégrées

Partie 6 : La distribution et le prix

  • Rôle et fonctions des canaux de distribution
  • Le choix d’un réseau de distribution
  • Les principaux facteurs à considérer en matière de prix
  • Les diverses méthodes d’établissement de prix

Je veux monter seul mon entreprise. Quel statut choisir ?

Voler de ses propres ailes nécessite que l’on crée une entreprise. L’un des casse tête que l’on a a résoudre lorsque l’on se lance est : quel statut choisir.
Cet article se concentre sur les statuts disponibles en France, suivant mon analyse. N’hésitez pas à me faire des retours sur le statut qui vous paraît le plus intéressant, ou que vous avez choisi pour votre entreprise.
Bien entendu, afin de ne pas faire d’erreur, référez vous à un expert comptable pour étudier la meilleure solution pour votre projet.

Points importants lorsque je me lance seul

Qui dit entreprise, dit capital. Les statuts dédiés aux entrepreneurs seuls propriétaires de l’entreprise ne nécessitent pas de capital nécessaire.
Attention par contre, lorsque l’on se lance seul, il est assez difficile de faire un appel de fond, les investisseurs et accélérateurs de startups semblent préférer les entreprises qui débutent avec plusieurs associés.
Dans tous les cas, être seul à la tête de son entreprise ne veut pas dire travailler seul ! Au minimum, vous aurez besoin de clients, fournisseurs voire partenaires pour mener à bien vos affaires. Donc ne vous lancez pas seul dans le but de travailler seul : ce n’est pas possible !

Choix du statut par analyse du projet

Partons de l’analyse du projet pour choisir un statut juridique.

Je veux être travailleur indépendant

Le plus courant : Entreprise Indifiduelle (EI)
Assez peu de contraintes sur ce statut mais attention aux risques : en cas de dettes, le dirigeant n’est pas protégé et il va devoir avoir recours à d’autres astuces juridiques pour protéger ses biens personnels…
Niveau démarches administratives, on reste sur des choses assez simples et on est soumis à l’impot sur le revenu. Par exension, la rémunération du dirigeant n’est pas déductible.
En conclusion, statut assez simple et répendu, mais attention aux dettes

Je veux protéger mes biens : EIRL
La principale différence avec l’EI, est qu’ici les biens du dirigeant sont protégés. Au pire (sauf cas précis), il ne peut perdre que son capital de départ.
Il est à noter que sous certaines conditions, l’EIRL permet de souscrire aux impots sur les sociétés et ainsi déduire la rémunération du dirigeant des bénéfices pour calculer l’impôt.

Je veux vraiment un truc super simple : Auto entrepreneur
Le statut juridique le plus simple administrativement, mais très cadré. La responsabilité du dirigeant est limitée mais il n’est pas possible de dépasser un certain plafond au niveau du chiffre d’affaire.

Je suis auto Entrepreneur mais j’aimerais faire grossir mon entreprise : AERL
L’idée est simplement de faire évoluer le statut d’auto entrepreneur en EIRL

Je vise une entreprise plus importante

Le penchant de l’EIRL : l’EURL
Ici, l’idée est de créer une entreprise de taille potentiellement importante mais rester le seul détenteur. L’un des points intéressant est que le propriétaire (associé unique) peut ne pas être le dirigeant de l’entreprise. Il est donc possible d’embaucher quelqu’un pour gérer l’entreprise à sa place.
La responsabilité reste bien sûr limitée.
Niveau fiscalité, l’entreprise reste soumise à l’impôt sur le revenu.
Lorsqu’un tiers dirige l’entreprise, celui ci est assimilé salarié, sinon, le dirigeant reste assimilé non-salarié.

Je veux être le dirigeant mais rester salarié : SASU
Même topo que l’EURL, cependant, l’associé unique peut présider l’entreprise tout en restant assimilé salarié.
La SASU n’est autre que le statut SAS avec un associé Unique.

Pomodoro – et si la solution à la procrastination se trouvait dans les tomates ?

La procrastination, ou l’art de reporter à demain ce que l’on aurait du faire hier, que commente celui qui n’y a jamais été confronté. J’aimerais aujourd’hui vous partager une technique assez simple à mettre en oeuvre pour reprendre la main sur ces tâches chiantes que vous avez à réaliser, ces jours où vous préféreriez terminer votre nuit. Il s’agit de la technique Pomodoro.

Le principe global est très simple.

1. Clarifier l’objectif

En début de journée/cycle, il suffit de lister les tâches que l’on souhaite faire pendant le cycle à venir. Cela permet de clarifier ce que l’on a à faire pour arriver à nos objectifs globaux.

2. Planifier les tâches

La seconde étape consiste à estimer le nombre de « tomates » que l’on souhaite dépenser pour effectuer chacune des tâches. Une tomate correspond à une tranche de 25 minutes de pleine concentration que l’on va passer sur une unique tâche. Si une tâche nécessite trop de tomates, il vaut mieux découper cette tâche. 4 tomates pour une tâche est à mon avis le maximum.

3. Se lancer

Une fois que l’on sait ce que l’on doit faire, il ne reste plus qu’à se lancer. Pour cela, on lance le chrono et on ne bosse que sur la tâche. Aucune distraction ne doit être acceptée.
En forme de tomate le chrono parce que c’est plus fun ! Ou sur le net/téléphone parce que c’est plus pratique. Perso j’aime bien tomato-timer.
Arrivé à la fin des 25 minutes, on arrête tout ce qu’on fait pour une pause bien méritée. Si on est en train d’écrire quelque chose, on s’arrête, tant pis. L’important ici est de faire 25 minutes non stop et de s’arrêter.

4. La pause

5 minutes de pause active ! On se lève de son ordinateur/bureau/poste de travail/… et on se détend en faisant des étirements, automassage, marche, … Peu importe, tant qu’on bouge et qu’on ne s’abrutit pas devant un écran. Si l’on vient de dépenser 4 tomates, la pause n’est pas de 5 minutes, mais de 15.
Une fois la pause terminée, on relance une tomate de travail.

Quelques conseils pour finir

L’important de la méthode est de suivre le processus sans faille.
J’ai toujours été étonné en fin de journée du boulot qui avait été achevé en suivant ce process, même lorsque je n’étais vraiment pas motivé.
Je repense à une question qui revient souvent lorsque l’on a terminé avant la fin du timer. Ici, la réponse est simple : Il ne faut en aucun cas changer de tâche, mais simplement perfectionner ce qui a été fait jusqu’à la fin de la tomate en cours. 25 minutes de travail focus, c’est 25 mn, peu importe si on pense finir avant ou pas.
Une fois qu’on s’est rendu compte de comment pomodoro peut rendre les tâches plus rapides, on peut être tenté de l’utiliser pour accélérer tout ce qui compose notre vie. Faut pas ! A titre personnel, je n’y ai recours que lorsque je suis vraiment inefficace,  il s’agit de ma botte secrète pour ces jours où mon énergie est proche de 0.

Faites ce que les autres vous disent !

Oui, faites ce que l’on vous dit, n’affirmez pas votre point de vue, suivez !
Non, je vous rassure, c’est une boutade…

Il y a quelques mois, j’ai eu l’occasion de présenter une vision lors d’une conférence. L’idée était simple : restez vous mêmes et la vie dont vous rêvez viendra à vous.

A la sortie de l’école, je me suis consultant dans une société qui éditait un logiciel. A la suite de ma première prestation, 2 semaines après mon arrivée, le client était très mécontent… Il attendait un expert et on lui a fourni un débutant. Suite à cette mauvaise passe, mon chef vient me voir en me disant que même si je n’étais pas encore expert, il fallait que j’ai l’air expert.

Déontologiquement, l’idée ne me plaisait pas, c’était un peu comme mentir aux gens qui étaient en face de moi sur mes capacités. Avoir l’air d’un expert, pourquoi pas, mais je voulais savoir ce dont je parlais. J’ai donc passé mes journées à bosser pour mon employeur et mes nuits à me former, à explorer, à faire le curieux sur tous les domaines liés à mon activité, jusqu’à m’intéresser à la comptabilité pour mieux conseiller un client comptable. Au fur et à mesure de mes recherches, je suis tombé sur des approches qui correspondaient à ma personnalité, à mes idées, à ma vision des choses.

Malheureusement, lorsque j’essayais d’appliquer ce que j’apprenais dans mon emploi, je me retrouvais face à des méthodes vieillottes et à la réputation du petit jeunot qui voulait révolutionner les choses sans expérience. Jusqu’au jour où mon chef de l’époque vient vers moi et me sort : « Chercher à comprendre et à apprendre c’est bien, mais là ça va trop loin. Tes projets perso, faire de l’informatique hors du boulot, les lectures, … Tu arrêtes ! ».

Un peu révolutionnaire, je n’ai pas voulu écouter et j’ai commencé à plus communiquer sur ce que je faisais à l’extérieur de l’entreprise plutôt qu’à l’intérieur. Puis, un jour, lors d’une conférence, j’ai eu l’occasion de jouer sur un projet avec l’un des grands noms de l’informatique. Je n’avais jamais appris autant que ce jour là. Le profil de cette personne ? Il se contente de faire ce qu’il veut, et ceux qui veulent suivre, suivent, les autres, il s’en fout. Il se contente de vivre sa vie avec sa vision et ses idées.

Ouvrez les yeux ! Autour de vous, il y a plein de gens qui partagent les mêmes idées, qui bougent. Des endroits où des gens hors norme brassent idées et projets et ils ont besoin de vous. Fablabs, espaces de co working, user groups, … En fréquentant ces personnes, vous aurez l’occasion de vous faire un réseau de personnes qui pourront vous apporter une vision, une idée, des compétences, mais plus important, ces personnes peuvent vous aider à garder espoir et à ne pas désespérer lorsque tout semble contre vous.

Par dessus tout, restez vous même, faites ce qui colle à vos idées mais fuyez ce qui ne vous correspond pas du tout. Agissez plutôt que suivre, indignez vous contre les choses qui ne sont pas normales selon vous et modelez votre monde à votre image. Pourquoi ? Simplement parce que si vous ne faites rien, qu’est-ce qui se passe ? Ben rien !

Enfin, laissez vos passions vous guider, laissez votre moi intérieur faire de votre monde un monde qui vous correspond. Faites que votre monde devienne votre idéal. Un idéal jamais atteint et indéfiniment perfectible (citation honteusement volée à Jean Barcher :))

La musique de l’oral

Il y a peu, j’ai eu l’occasion d’assister à une présentation, sur un sujet qui avait tout pour être endormant à l’extrême. Seulement, cette fois, le présentateur m’a captivé et j’ai presque tout retenu de son exposé. Pourquoi ? Grace à la musique de sa présentation…

D’un point de vue général, une présentation commence calmement, pour mettre le spectateur dans le bain, le préparer à recevoir le gros du contenu pour enfin terminer en douceur. Cette image en tête, la préparation peut être difficile, longue, sans savoir exactement par où commencer. L’idée est simplement de définir exactement ce que l’on veut dire sur l’ensemble du sujet, en raffinant jusqu’aux détails les plus précis.

Armé de cette musicalité générale, il est souvent plus simple de découper un morceau en sous morceaux lors de l’écriture. C’est la même chose pour une présentation. Aborder d’un coup une présentation d’une heure n’est pas chose aisée. Cependant, une présentation de 10 minutes est beaucoup plus simple à définir. Ainsi, découper la tâche délicate de la présentation d’une heure en 6 petites présentations de 10 minutes permet de n’avoir à résoudre que 6 problèmes simples.

Lorsque l’on parle de musique, il faut avoir à l’esprit les notes possibles. A l’oral, j’aime distinguer 3 notes différentes :

  • La théorie ou l’explication
  • La démonstration
  • La blague/citation destinée à faire sourire

Chacune de ces 3 notes va faire varier le rythme de la présentation, et permettre à l’auditoire de garder son attention. Durant toute la présentation, si l’on reste sur une seule de ces notes, le morceau sera monotone et ennuyant. Varier de note régulièrement permet de donner du rythme et du cœur à l’ouvrage complet.

C’est ainsi qu’instrumenté de ces quelques astuces une présentation initialement laborieuse et ennuyante pourra donner avec assez peu d’efforts un morceau agréable à écouter, voire, qui sait, un chef d’oeuvre. Petit conseil de dernière minute : soyez toujours prêt. On ne sait jamais ce qui peut arriver, être capable de proposer sa présentation à n’importe quel moment permettra de saisir toute opportunité qui pourrait survenir et ainsi marquer les esprits.

Organisation des entreprises : la vision processus

On entend souvent que les entreprises sont aujourd’hui organisées en terme de processus. Je vous propose d’explorer ce que cette idée exprime exactement, ce qu’elle apporte ainsi que les outils concrets qui existent gérer toutes les facettes de ces processus métier.

Passé une certaine taille, bon nombre d’entreprises abordent une structure en silo. C’est à dire que chaque responsabilité de l’entreprise est isolé dans une entité à part entière : comptabilité, conseil/service, R&D, production, service commercial, support, …
Or, rares sont les activités de l’entreprise qui restent cantonnées à un seul de ces silos. Par exemple, pour vendre un nouveau produit, le comité de direction élit une idée à explorer dont la R&D va définir et réaliser le prototype. En parallèle, l’équipe commerciale va commencer à démarcher les futurs clients. Une fois le prototype arrivé à maturité, le bureau d’étude va proposer à la production une procédure de mise en oeuvre d’une quantité réduite du produit. En cas de défaillance sur une pièce vendue, le client pourra alors contacter le support afin de résoudre le problème.

Nous venons d’illustrer ici ce que l’on appelle un processus métier. Un tel processus permet de coordonner les activités des différentes responsabilités de l’entreprises afin d’atteindre un objectif particulier.
Un autre aspect de l’approche par processus est de cloisonner un cas/dossier pour ne pas empiéter sur les autres « instances » de ce processus. En d’autres termes, Je ne veux pas que la facture de la prestation du 1er au 30 janvier soit envoyée à Air France alors que cette expertise a eu lieu chez Lufthansa.

Une fois qu’un tel processus est défini clairement, il est alors possible de se rendre compte d’optimisations possibles. Par exemple, si dans notre façon de travailler, nous envoyons la facture lorsque le client passe commande plutôt qu’après que le produit ait été expédié, nous pourrions gagner quelques jours voire semaines pour recevoir le payement et ainsi permettre de nouveaux investissement plus rapidement et optimiser notre rentabilité. Par ailleurs, si nous avons une vision claire de la quantité de travail de chaque équipe, nous pourrons savoir dans quelle équipe il est nécessaire de recruter pour gagner en productivité.

Malheureusement, gérer un tel suivi à la main peut s’avérer laborieux, voire impossible dans certains cas. J’ai souvenir par exemple de grosses entreprises qui n’avaient pas une idée claire et précise de comment elles travaillaient. Si bien que pour certains cas, lorsque la livraison d’un produit était bloquée, il était presque impossible de savoir ce qui bloque, ce qui résultait le plus souvent en des coûts en augmentation et une ambiance détériorée entre les équipes.

Il existe depuis quelques années maintenant un certain nombre d’outils méthodologiques et techniques qui permettent de définir ces processus métier. Parmi lesquels vous trouverez une discipline appelée le BPM (Business Process Management) et son langage associé BPMN. Associé à cette approche, un certain nombre d’outils permettent la spécification de l’organisation de l’entreprise sous forme de processus, l’exécution ou le suivi des activités de l’entreprise. Un certain nombre de ces outils sont disponibles à très faible coût, voire à aucun coût initial. Vous en trouverez une liste ici par exemple : Wikipedia
J
e vous conseillerais pour vous faire la main et explorer le domaine Bonita BPM

Est-ce que vous avez déjà rencontré cette approche ? Si oui, êtes vous allé jusqu’à la mise en place d’une plateforme d’exécution pour vos processus ? Qu’en avez vous pensé ? Est-ce que la présentation sur le blog d’un outil comme Bonita BPM vous intéresserait ?

Comment gérer ses dépenses simplement

Il y a quelques temps, j’ai eu à aider une amie qui avait des problèmes d’argent. Malgré des revenus corrects et peu de dépenses, elle s’est retrouvée à découvert et en interdit bancaire suite à une facture de trop. Ses problèmes venaient simplement d’un mauvais suivi et de peu de prévisions sur les dépenses à venir. Pour l’aider, j’ai mis en place une méthode de suivi très simple qui lui aura permis de mettre de côté plus de 500€ au bout de quelques mois. La seule chose nécessaire : un tableur (Microsoft Excel, Google Spreadsheet ou encore OpenOffice suffisent amplement).

Première étape : définir les revenus et dépenses récurrents.

Dans une première feuille, l’idée est de lister les différentes transferts récurrents. Le 1er la paye de 1500 euros, le 5 le remboursement du crédit de 450 euros, le 10 téléphone de 20 euros et le 15 l’assurance de 50 euros, …

Au final, ça donne quelque chose comme ça :

Jour du mois Libellé Crédit Débit
1 Paye 1500
5 Remboursement Crédit 450
10 Téléphone 20
15 Assurance 50

Seconde étape : initier le suivi.

Maintenant que nous savons à peu près ce qui est récurrent chaque mois, la seconde étape est d’initier le suivi. Dans une seconde feuille, je recopie pour chaque mois les transferts récurrents. Disons que je veuille des prévisions à 3 mois à partir de décembre 2014, ça donne ça :

Jour du mois Libellé Crédit Débit
01/12/2014 Paye 1500
05/12/2014 Remboursement Crédit 450
10/12/2014 Téléphone 20
15/12/2014 Assurance 50
01/01/2015 Paye 1500
05/01/2015 Remboursement Crédit 450
10/01/2015 Téléphone 20
15/01/2015 Assurance 50
01/02/2015 Paye 1500
05/02/2015 Remboursement Crédit 450
10/02/2015 Téléphone 20
15/02/2015 Assurance 50

Ce qu’il nous faut maintenant, c’est connaître à chaque dépense ou crédit, quel sera le solde du compte. Pour cela, il est nécessaire de connaître le solde au 1er décembre (comme crédit) et de faire le calcul de du solde à chaque ligne via la formule : « case du dessus » + « colonne crédit » – « colonne débit » (click sur la case correspondant au solde, taper « = », puis click sur la case au dessus, « + », case crédit sur la ligne, « -« , case débit sur la ligne)

Et nous arrivons à cette feuille :

Jour du mois Libellé Crédit Débit
01/12/2014 Solde initial 250 250
01/12/2014 Paye 1500 1750
05/12/2014 Remboursement Crédit 450 1300
10/12/2014 Téléphone 20 1280
15/12/2014 Assurance 50 1230
01/01/2015 Paye 1500 2730
05/01/2015 Remboursement Crédit 450 2280
10/01/2015 Téléphone 20 2260
15/01/2015 Assurance 50 2210
01/02/2015 Paye 1500 3710
05/02/2015 Remboursement Crédit 450 3260
10/02/2015 Téléphone 20 3240
15/02/2015 Assurance 50 3190

Il ne reste plus qu’à initier le suivi.

Troisième étape : faire le suivi.

La dernière colonne de notre feuille donne, à chaque date, quelle est la somme que l’on peut espérer avoir sur notre compte. Je sais qu’à début février, je vais avoir une facture d’environ 300 euros à payer. Il suffit de l’ajouter au tableau. J’ai envie de mettre de côté tous les mois 50 euros, j’ajoute comme une dépense et je crée une nouvelle feuille pour ce livret. Bien sûr, je m’assure de garder la feuille triée.

Afin d’être sûr de ne pas s’écarter, il convient de regarder où en sont les dépenses chaque jour qui passe et de les marquer comme vérifiées (personnellement, je marque la ligne en bleu).
Qu’en est-il des dépenses dont je ne connais ni la date, la somme exacte avant qu’elle me soit débitée ou que je reçoive la facture ?
Ici, rien de bien compliqué, il suffit de faire une estimation sur la date et la somme, de marquer cette somme et d’ajuster le jour J.

Conclusion : prévoir et agir au préalable

Armé de ce petit outil, il devrait être assez simple de prévoir les dépenses à venir et d’éviter de se retrouver dans le rouge. Cela permet de savoir combien il est possible de dépenser chaque mois, voire de prévoire un un projet d’achat comme un appareil photo. Lorsque je sais qu’une grosse facture arrive (impôts, taxe d’habitation, taxe foncière, réparation, entretien, …), je marque cette dépense à la date prévisionnelle et j’ajuste mes dépenses jusqu’à cette date afin de toujours garder le total intermédiaire positif.

Quelques petites astuces  pour finir ?

  • J’ai pour coutume de marquer d’une couleur différente la dernière dépense avant ma paye vu qu’il s’agit de la plus grosse rentrée du mois et que si un problème arrive, c’est à cette date que c’est le plus marquant. Ca me permet de voir au premier regard s’il faut que je fasse attention ou non.
  • Je mets en place des virements automatique sur un livret chaque début de mois afin de prévoir les grosses dépenses tout en générant quelques intérêts, c’est toujours ça de pris.
  • Pour les virements et calculs d’intérêts, les banques ont pour coutume de fonctionner en quinzaine, c’est à dire qu’elles calculent les intérêts par tranche de 15 jours, en général le 1er et le 15 de chaque mois.
  • J’ai aussi pour coutume de marquer « Unique » à côté de chaque dépense unique afin de pouvoir repérer les grosses dépenses qui me font certains mois dévier de mes prévisions.

N’hésitez pas à partager vos propres astuces et me donner votre avis sur comment vous vous appropriez cette méthode. Je vous donnerai dans quelques temps une façon de calculer l’intérêt d’un investissement plutôt qu’un autre (évaluer l’intérêt d’investir dans un appartement plutôt que payer un loyer par exemple).

S’organiser avec des MindMaps et Freeplane

Quelque soit votre activité, avoir une bonne organisation est nécessaire. L’un des moyens que j’aimerais vous partager s’appelle les mind maps. J’utilise depuis quelques mois le logiciel Freeplane dans ce cadre pour organiser mes idées, mes tâche, mes projets, … J’aimerais ici vous présenter rapidement le concept de mindmaps avant de m’attarder sur l’utilisation basique du logiciel Freeplane.

Le concept de mindmaps/carte heuristiques/cartes mentales a été formalisé dans les années 70 par le psychologue Tony Buzan. Le principe est assez simple et consiste à raffiner les idées relatives à un sujet donné, afin de produire une structure arborescente des différentes notions qui y ont attrait. Voici un exemple proposé par Wikipedia qui présente l’architecture d’un ordinateur.

ExempleMindmap

Il existe à ce jour plusieurs logiciels permettant de dessiner des cartes mentales. J’ai fait le choix il y a quelques années de Freeplane pour sa licence libre, sa communauté active et ses nombreuses fonctionnalités. Il est téléchargeable depuis le site http://sourceforge.net/projects/freeplane/

La toute première chose que l’on veut faire dans Freeplane, c’est ajouter et déplacer des nœuds. Ici, plusieurs possibilités s’offrent à nous : Entree et Insert permettent d’insérer un nœud frère (en dessous) et un nœud fils. Les nœuds peuvent ensuite être déplacés via ctrl+flèches.

Tous les nœuds créés ont pour l’instant le même style. Ajouter des couleurs, icônes ou nuages peut permettre d’y voir plus clair, voire classifier certains nœuds, comme par exemple distinguer les tâches à faire, en cours ou terminées. Le menu Mise en forme->Appliquer un style en propose déjà un certain nombre. Il est possible d’en rajouter de nouveaux depuis le menu Mise en forme->Styles->gérer les styles, puis, clic droit sur un style->créer un style à partir de ce nœud. On définit les propriétés du style dans la partie droite de l’écran. C’est ainsi que l’on peut rajouter par exemple une numérotation automatique ou un tick à chaque tâche terminée.

styles

Parcourir les menus pour accéder aux styles n’est cependant pas des plus pratique… Il est donc possible d’attribuer un raccourci clavier à chaque fonctionnalité accessible depuis un menu. Pour cela, il suffit de la sélectionner par ctrl+click gauche et de rentrer la combinaison de touches choisie dans la fenêtre qui s’ouvrira alors. On utilise le plus souvent les touches de fonction (F1-F12) et éventuellement les touches ctrl, alt ou shift.racourci

Une dernière fonctionnalité que vous voulais vous présenter est l’ajout de liens à un nœud. Ctrl+K permet d’ajouter un lien vers un fichier, vers un site ou vers une autre mindmap, voire vers un autre nœud. Ctrl+Entrée permet d’aller directement à l’emplacement du lien.
Ce qui est intéressant avec cette fonctionnalité est que Freeplane choisira le programme le plus approprié pour utiliser le lien. S’il s’agit d’un site, celui ci s’ouvrira dans votre navigateur, s’il s’agit d’un fichier, le logiciel par défaut sera utilisé (word pour un .doc, …), et s’il s’agit d’une mindmap, freeplane l’affichera comme un nouvel onglet.

lien Avec cette fonctionnalité, on peut facilement imaginer une carte centrale de supervision qui permet d’accéder à différentes autres cartes plus précises. Utile pour le suivi de projets par exemple, ou encore créer un point de d’entrée vers toutes ses connaissances et travaux en cours… Armé de ces quelques outils, vous devriez être en mesure d’organiser la plupart de vos idées et tâches.

D’autres articles viendront pour préciser quelques cas concrets, comme l’implémentation de GTD via une mindmap ou le suivi de projets. N’hésitez pas à partager la façon dont vous vous organisez à l’aide de mindmaps pour en faire profiter la communauté.